Publié par : crise2007 | février 25, 2009

Hyperinflation, nous voilà !

Hyperinflation, nous voilà !

 

 

 — Un article publié cette semaine dans l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, « La malédiction de l’argent facile », en brisant un tabou énorme, s’inquiète sérieusement de la menace grandissante d’hyperinflation.

Il y a quelques semaines encore, un des « cinq sages » du comité d’experts économiques allemands n’avait pas hésité à déclarer que « l’hyperinflation n’est pas un sujet de débat, puisque nous sommes en pleine déflation. Il n’y a aucun danger d’hyperinflation ».

Plusieurs indications nous permettent de penser que la circulation de nos analyses, et surtout de notre vidéo Firewall, en défense de l’Etat-nation (Pare-feu), qui se concentrent sur ce sujet, commencent à avoir un certain impact.

L’article du Spiegel constate d’abord que si tous le monde continue à louer les bienfaits de l’explosion des liquidités injectées par les banques centrales dans le système financier international, c’est peut-être cette politique d’argent facile qui fut à l’origine de la crise actuelle et qui pourrait en provoquer une encore pire, si rien ne change. Ensuite, l’auteur note que déjà, « les taux de la Fed avoisinent zéro et moins que zéro n’est pas possible. La seule marge de manœuvre qui demeure, c’est la quantité d’argent ».

Si outre-Atlantique le dollar survit sous perfusion permanente, la situation de l’euro n’est guère plus reluisante, l’Angleterre envisage des taux zéro et le Japon y songe également. N’est-ce pas précisément cela qui nous conduira vers des crises de plus en plus dangereuses ?

Reprenons l’histoire des bulles : la crise des « tigres asiatiques », la bulle des GKO en Russie, la faillite du hedge fund LTCM, la bulle « internet » qui a balayé la nouvelle économie, la bulle des matières premières et celle de l’immobilier : chaque fois, une bulle mourante en a gonflé une nouvelle. Ensuite, l’article cite le commentaire de l’économiste Jürgen Stark, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), qui affirme que, forcément, les responsables bancaires et les agences de notation portent une énorme responsabilité. Cependant, constate-t-il, sans l’apport en liquidités bon marché de la part de la BCE, ces responsables n’auraient jamais pu prendre les risques insensés qu’ils ont pris.

L’article s’intéresse ensuite à la terrible crise hyperinflationniste qui frappa l’Allemagne de Weimar en 1923. Et il mentionne qu’en dépit des engagements verbaux des gouvernements, promettant qu’ils allaient retirer l’argent injecté « dès que possible », cela ne s’est jamais produit, car « c’est aussi difficile que de remettre le dentifrice dans le tube », expression que Lyndon LaRouche emploie souvent pour ridiculiser ceux qui prétendent qu’on ne peut pas revenir en arrière sur nos erreurs.

L’article conclut en rapportant qu’un débat se déroule parmi les « experts » sur le nécessaire retour à des taux de change fixe et d’autres pistes pour résoudre la crise financière.

 

source : http://www.solidariteetprogres.org/article5047.html


Réponses

  1. Je ne pense pas que nous soyons sur la pente de l’hyperinflation.

    Pourquoi ? Les pertes, en bourse et de manière générale, sont énormes. Mais il s’agit d’argent virtuel, en particulier celui de la valorisation des sociétés cotées en bourse. Certes, cela provoque la ruine de certains épargnants et de graves difficultés pour les organismes financiers. Les injections de crédits ne compensent même pas les pertes pour le moment. Et sans elles l’économie serait complètement exsangue.

    La crise réside alors plutôt dans le fait que les acteurs économiques retardent ou annulent leurs achats. Ce qui provoque un ralentissement des investissements, de la consommation etc.

    Par ailleurs, la crise de l’hyperinflation en Allemagne était plutôt la conséquence des débours considérables de l’état Allemand pour la réparation des dommages de guerre.

    La « bulle » Internet, a touché les investisseurs crédules et mal informés. Mais ces financements ont bien abouti à la création d’entreprises et d’emplois bien réels, d’un secteur complet de l’économie qui a transformé toute la société.

    La surproduction, les gains de productivités, les délocalisations sont les tendances économiques lourdes de notre société et la conduise à une déflation struturelle.

    • mais l’inflation en gestation sera bien celle importée par le renchérissement des matières premières, en première ligne le pétrole. Les prix finiront par monter, en dehors de ceux des principaux actifs financiers, c’est bien le fameux panier de la ménagère qui va souffrir, augmentant les déboires d’une crise sociale déjà bien amorcée. Les gains de productivité obtenus par les terribles délocalisations vont renforcer le malaise naissant et les risques « politiques ».


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